Dogme Asha’arite
Pour ce qui est du dogme, qui se rapporte aux attributs de Dieu, à son Etre, aux actes et à la foi, plus des neuf-dixièmes des musulmans appartiennent au dogme Ash’arite, dont la paternité revient à Abou Al Hassan Al Ash’ari, qui a vécu à Bagdad au quatrième siècle de l’hégire. Ce dogme se caractérise par sa définition de la foi comme étant l’attestation purement orale de l’unicité de Dieu et du message de son Prophète. Ce qui signifie que les adeptes de cette doctrine n’accusent pas les gens d’impiété en portant des jugements sur leurs actes mais se contentent de ce qui sort de leurs bouches.
Les Marocains ont choisi le dogme ash’arite, qui se distingue par son refus d’accuser un musulman d’impiété ; ils ont choisi le rite malékite qui se caractérise par la richesse de sa méthodologie dans la déduction des règles à partir des deux sources (Coran et Sunna), par l’importance qu’il accorde à l’intérêt général, ainsi que par sa capacité à intégrer un certain nombre de pratiques culturelles des peuples, dans le respect de la religion.
Les musulmans du Maroc se distinguent par l’unicité du dogme et du rite. Le Maroc partage ces deux fondamentaux avec un certain nombre de pays, en particulier en Afrique occidentale.